JE PEINS LA LUMIÈRE QUI VIENT DE TOUS LES CORPS, Egon SCHIELE

Présentation de l’éditeur

Agone

 

« Enfant éternel que je suis. J’ai toujours suivi la voie des gens ardents sans vouloir être en eux, je disais – je parlais et ne parlais pas, j’écoutais et voulais les entendre fort plus fort encore et regarder en eux. Je me sacrifiais pour d’autres, ceux qui me faisaient pitié, ceux qui étaient loin ou bien ne me voyaient pas moi qui voyais. Bientôt quelques-uns ont reconnu le visage de celui qui voit au-dedans et alors ils n’ont plus posé de questions. »

« 23 novembre 1914. Vienne 13°, Hietzinger Hauptstrasse 101. Ma chère Gerti !

Nous vivons l’époque la plus formidable que le monde ait jamais connue. — Nous nous sommes habitués à toutes les privations, des centaines de milliers de gens meurent dans la misère — chacun doit supporter son sort en vivant ou en mourant – nous sommes devenus durs et intrépides. Ce qui existait avant 1914 appartient à un autre monde, — nous aurons donc toujours les yeux rivés sur l’avenir, — qui n’a pas d’espoir appartient aux mourants, — nous devons être prêts à supporter tout ce que la vie apportera.

Et comme le soleil brille après l’orage, nous verrons nous aussi le soleil. C’est tout le bonheur que te souhaite ton frère… »

Ce choix de textes pour l’essentiel inédits en français révèle la trajectoire d’un peintre aussi radical qu’impétueux, qui n’eut de cesse de s’élever contre l’académisme et l’esprit petit-bourgeois. Au travers de vingt sept poèmes et vingt-et-une lettres adressées à ses proches, Schiele défend une vision de l’art offensive et révoltée..

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